5 mythes sur l’apprentissage des langues

Dans un monde (professionnel) de plus en plus globalisé, apprendre des langues étrangères n’est plus un luxe, c’est un prérequis. Voyages professionnels, clients à l’étranger, équipes internationales sont autant de raisons de perfectionner sa pratique d’une autre langue.

L’apprentissage des langues est toutefois un sujet qui porte à débat : pour certains, c’est facile « il suffit d’aller à l’étranger quelques semaines », pour d’autres « ça n’est pas possible passés 10 ans ». Chacun y va ainsi de son avis et de son expérience.

Ces opinions ont beau être courantes, elles ne sont pas moins éloignées de la réalité. On vous aide à briser les 5 mythes les plus courants sur l’apprentissage des langues.

1 – Il est plus difficile d’apprendre une langue passée l’enfance.

Il est vrai que lorsque nous sommes enfants, nous enregistrons plus facilement les nouvelles informations. Nous avons tout à apprendre et notre cerveau est plus perméable et élastique – il est plus facile d’y structurer les données. Cependant, il faut aussi savoir que la perméabilité de notre cerveau rend l’apprentissage plus automatique que réfléchi. Nous n’avons aucun cadre de référence en dehors de notre entourage familial – nous nous contentons donc de répéter les mots de manière quasi mécanique.

Alors que l’apprentissage de notre première langue se fait de manière « forcée » – nous n’avons pas le choix – l’apprentissage des langues suivantes peut donc au contraire se faire de manière plus fluide et naturelle. Nous choisissons d’apprendre, nous comprenons l’importance de notre apprentissage, et nous en savons plus sur notre manière d’apprendre. En somme – nous avons appris à apprendre et sommes donc plus efficaces qu’un enfant.

En grandissant, notre cerveau est moins perméable mais son « élasticité » ne décline pas nécessairement – au contraire ! Nous sommes mieux à même de faire des liens entre des informations et de cadrer nos connaissances dans un contexte précis.

2- L’immersion dans un pays étranger est la seule façon d’apprendre une langue.

Avant d’apprendre à courir, on apprend généralement à marcher. Les langues ne sont pas différentes ! Si les séjours linguistiques favorisent l’apprentissage des langues, ils ne sont pas le meilleur moyen d’apprivoiser une nouvelle langue.

Apprendre dans un premier temps les bases d’une langue – quelques concepts de grammaire ainsi que du vocabulaire – est ainsi essentiel si vous voulez pouvoir vivre, ne serait-ce que quelques jours, à l’étranger. A l’inverse, sauter directement dans l’inconnu sans aucun moyen de communiquer pourrait bien vous faire maudire la langue et le pays dans lequel vous vous trouvez. Et même si vous parvenez à apprendre la langue « sur le tas », le manque de structure et de rigueur vous pénalisera sur le long terme.

L’immersion dans un pays est recommandée – et recommandable – pour l’apprentissage d’une langue et la découverte de sa culture. Il est cependant plus efficace et agréable de le faire dans un second temps, une fois les bases de la langue maitrisées.

3- L’apprentissage des langues prend trop de temps.

Contrairement à ce que l’on pense, l’apprentissage des langues n’est pas chronophage. Dédier 15 minutes de sa journée à la pratique d’une langue suffit pour progresser. Ces quinze minutes peuvent être prises durant les « temps morts » de notre journée : dans les transports, en attendant un RDV, ou encore entre 2 réunions. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « microlearning »

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Pour apprendre les langues, c’est en effet la régularité qui est importante. L’apprentissage se fait sur le long terme : notre esprit assimile les nouveaux mots et concepts progressivement. Avoir des moments plus longs où nous pouvons nous concentrer sur un point de grammaire qui nous semble compliqué est important, mais une pratique quotidienne régulière fournira plus de résultats que des sessions de plusieurs heures étalées dans le temps.

4 – Si on n’est pas doué en langue, c’est peine perdue.

Le fait d’avoir – ou non – un don pour les langues est subjectif. Certes, nous connaissons tous cette personne pour qui l’apprentissage des langues semble facile. Mais derrière cette apparente facilité se cachent peut-être des heures de travail. Même si ça n’est pas le cas, comparer notre niveau de langue à celui des autres ne nous aidera pas à progresser.

A l’inverse, se répéter que l’on n’est pas doué pour les langues crée un cercle vicieux. A force de douter de nos capacités, nous n’écoutons plus notre instinct et commettons des erreurs. Ou alors nous interprétons les réactions de nos interlocuteurs comme négatives, ce qui nous reflète l’idée qu’en effet, nous sommes mauvais en langue.

Personne ne naît mauvais en langue et comme pour beaucoup de choses dans la vie, ce qui nous bloque, ce sont les limites que nous nous posons. Adoptez un angle positif sur votre niveau de langues vous aidera à être plus à l’aise – c’est la méthode coué.

5 – Il faut attendre de maîtriser parfaitement la langue avant de la parler.

Vouloir maîtriser parfaitement une langue avant de commencer à la parler est une fausse bonne idée. S’il ne s’agit pas de votre langue maternelle (et encore, c’est à débattre) vous commettrez nécessairement des erreurs ; il vaut mieux vous faire à l’idée tout de suite !

Alors oui, ça n’est rassurant pour notre esprit critique français. Depuis le plus jeune âge, nous sommes en effet corrigés – voire moqués – lorsque nous commettons une erreur. La bonne nouvelle, c’est que ce perfectionnisme ne se retrouve pas dans les autres pays. Lorsque vous faites l’effort de parler une autre langue, l’accueil à l’étranger est plutôt bon et les personnes, patientes et compatissantes.

C’est par ailleurs en essayant qu’on apprend : si vous tournez plusieurs fois la phrase dans votre tête dans l’espoir qu’elle soit parfaite, généralement, la conversation aura déjà pris une autre tournure. A l’inverse, essayer de prendre part à la conversation entraînera votre cerveau à former des phrases plus rapidement. Vous comprendrez également plus de mots et adopterez in fine la façon de penser de la langue.

De la même manière que nous apprenons enfants à marcher en chutant, nous apprenons les langues en faisant des erreurs. Avec le temps et la pratique, ces erreurs se font de plus en plus rares. L’apprentissage des langues de manière efficace, en résumé, c’est un mélange entre laisser tomber l’idée de perfection inculquée à l’école et la volonté de s’améliorer chaque jour un peu plus.

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