D’un point de vue scientifique, un fossé entre générations est compté lorsqu’il y a plus de 30 ans entre la naissance de deux individus. Cependant, un fossé entre générations n’est pas seulement une distance représentée par des chiffres, mais aussi une différence d’opinions, de croyances, de valeurs, de positions politiques et de comportements. Les gens font souvent référence à un fossé entre des générations comme étant la raison pour laquelle les enfants et leurs parents et grands-parents ne voient pas le monde de la même manière.

La théorie sociologique du fossé des générations est entrée en jeu dans les années 1960, lorsque les baby-boomers semblaient aller à l’encontre de tout ce que leurs parents avaient comme valeurs. Ils étaient rebelles en ce qui concerne les opinions politiques, les préférences culturelles, les goûts musicaux et d’autres valeurs. Les Millennials et la Gen Z sont aujourd’hui les « rebelles ». Influencées par les progrès technologiques et un environnement économique et sociologique différent, les nouvelles générations se trouvent confrontées à un fossé générationnel qui se reflète dans des choses comme la langue qu’elles utilisent, les attitudes envers le travail et les études, les valeurs personnelles, etc. Ces différences font qu’il est difficile pour les individus de différentes générations de trouver un terrain d’entente et peuvent souvent entraîner un isolement entre les membres des différentes générations.

Les baby-boomers sont les individus appartenant à la cohorte démographique née entre 1946 et 1964, après la génération silencieuse et juste avant la génération X. Le nom de cette génération provient du terme « baby boom », qui décrit une augmentation des taux de natalité. Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans les cultures occidentales, on a assisté à une augmentation assez soudaine de la population, les États-Unis ayant enregistré à eux seuls plus de 2 millions de nouveaux individus dans les années 50. Les personnes nées après 1955 sont également appelées « Late Boomers » et comprennent plus de 37 millions de personnes (aux États-Unis).

Pour les baby-boomers, le travail est passé d’une source de stabilité à un moyen de réalisation et d’expression de soi, combinant l’amour de la gestion hiérarchique et l’accent mis sur l’équité structurelle et l’égalité des chances. Comme les baby-boomers assimilent le travail et la position à l’estime de soi, ils peuvent être très compétitifs sur le lieu de travail. Ils sont intelligents, ingénieux et s’efforcent de gagner. Les baby-boomers croient à la structure hiérarchique et au hiérarchisme et peuvent avoir du mal à s’adapter aux tendances de flexibilité sur le lieu de travail. Ils croient au « face-à-face » au bureau et peuvent reprocher aux jeunes générations de travailler à distance. Les baby-boomers sont extrêmement travailleurs et motivés par leur position, leurs avantages et leur prestige. Les baby-boomers apprécient les longues semaines de travail et se définissent par leurs réalisations professionnelles.

Les Millennials veulent des emplois valorisants qui alignent leurs capacités professionnelles et leurs valeurs éthiques. Ils privilégient également les entreprises et les organisations sociales dont la mission est significative et qui s’engagent à redonner à la communauté, à faire leur part pour protéger l’environnement, ainsi que les entreprises qui s’engagent à offrir à leur main-d’œuvre des expériences positives. Cette génération est à la recherche de rôles où elle peut faire un travail significatif et développer sa carrière. Les millénaires veulent également de la flexibilité et ne considèrent pas leur carrière de la même manière que les générations qui les ont précédés, ils exigent plus qu’un PER (plan épargne retraite) et des vendredis décontractés. La formation est la clé de l’engagement du millénaire.

La génération Z est cependant davantage axée sur la loyauté et la rapidité. Ils ont un fort besoin de se sentir appréciés sur le lieu de travail et attendent des marques et des employeurs qu’ils leur fournissent régulièrement un retour d’information. Ils veulent progresser rapidement, et la plupart d’entre eux sont également connus comme des débutants, ce qui signifie qu’ils sont plus susceptibles de commencer leur carrière plus tôt que les millénaires, dès l’âge de 16-18 ans. 

Au cours de la dernière décennie, nous avons vu la génération X accéder à des postes occupés auparavant par les baby-boomers – et pas seulement sur nos lieux de travail, mais à l’échelle mondiale : Regardez le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Président français Emmanuel Macron, et le Président américain Barack Obama. La génération X est notre nouvelle génération de dirigeants, bien qu’elle soit la plus petite génération de la population active – la réalité est qu’ils ne sont pas assez nombreux pour occuper les postes des baby-boomers. Les millénaires (également connus sous le nom de génération Y) commencent eux aussi à s’affirmer et à occuper des postes de direction, mais sont-ils suffisamment qualifiés et prêts ?

Comme ils ont beaucoup sacrifié pour arriver là où ils en sont dans leur carrière, la génération des baby-boomers, accros au travail, estime que la génération X et la génération Y devraient payer leur dû et se conformer à une culture du surmenage. Les baby-boomers peuvent critiquer les jeunes générations pour leur manque d’éthique du travail et d’engagement sur le lieu de travail, en particulier lorsqu’il s’agit des Millennials et de la Génération Z « habilités ».